Lâhistoire de la dÃĐmolition Dufour
HistoriqueDans les annÃĐes 30, Claude et Lydie DUFOUR dÃĐposent une requÊte aux administrations, pour crÃĐer un commerce qui regroupera plusieurs activitÃĐs à Chandon. Pour cela, Claude construit une maison oÃđ Lydie gÃĻrera un hÃītel- restaurant-bistrot et de son cÃītÃĐ, Claude fera de la rÃĐcupÃĐration de mÃĐtaux non prÃĐcieux, ainsi que du commerce.
la construction se termine, mais les problÃĻmes financiers arrivent avec. Lydie ÃĐtend ses activitÃĐs en allant vendre le lait et le beurre de ses 6 vaches à Charlieu. Claude de son cÃītÃĐ comprend trÃĻs vite que tout ce qui se jette peut Être rÃĐcupÃĐrÃĐ, valorisÃĐ et revendu, câest lâhistoire du recyclageâĶ
A force de travail, les ÃĐpoux DUFOUR rendent leurs commerces viables.
 A cette ÃĐpoque leur Fils Jean, nÃĐ en 1927, sâintÃĐresse de prÃĻs aux affaires familiales. Lui aussi  commence trÃĻs jeune à dÃĐmonter les vieilles carcasses de  voitures pour rÃĐcupÃĐrer ; le bois qui permettra à la famille de se chauffer, ainsi que le crin animal dissimulÃĐ dans les siÃĻges qui lui,  sera revendu pour faire des matelas, ou des fauteuils.
Les activitÃĐs de fonderie à Roanne sont une aubaine pour Claude, il peut y revendre directement ses rÃĐcupÃĐrations dâaluminium et de bronze, contenu dans les voitures. Le bistrot de Lydie est important dans le dÃĐveloppement des activitÃĐs de Claude, souvent autour de la table, les conversations aident  à connaitre les lieux oÃđ Claude peut trouver des  carcasses à rÃĐcupÃĐrer.
La guerre ÃĐclate, tout devient introuvable, les approvisionnements se font au compte-goutte, la rÃĐcupÃĐration et le recyclage prennent encore de lâimportance. Les tÃīles plates des carcasses ne partent plus à la matiÃĻre, mais elles servent à refaire la couverture des bÃĒtiments agricoles, les rÃĐservoirs de carburant sont transformÃĐs en sceau pour les champs, etcâĶ
Durant lâoccupation Allemande,  Jean va à lâEcole Publique,  il apprend le calcul, les logiques de construction et toutes les vertus qui lui serviront dans sa future vie professionnelle. Il nâusera pas ses culottes sur le banc de lâÃĐcole, câest plutÃīt lâEcole de la vie qui lâintÃĐresse. Il aide dans lâentreprise, son pÃĻre Claude commence à lâemmener avec lui pour lui apprendre le commerce et ses filons.
Les carburants se font rares, tout est rationnÃĐ, câest lâapparition des vÃĐhicules à GazogÃĻne, Claude investi une Renault Viva gazogÃĻne, il sâen servira de remorqueuse et de Taxi, rien nâarrÊte Claude pour faire vivre sa famille sauf, un commando Allemand en Juillet 44. Toute la famille est dÃĐportÃĐe dans une prison de Saint Etienne, Claude sera rouÃĐ de coups, des coups qui entraineront sa mort en Mars 1945.
Avril 1945 : Veuve, Lydie continue à mener son bistrot - restaurant. Jean passe ses permis de conduire et prend la suite de son pÃĻre. Il est jeune, et le commerce est difficile pour lui. Il est toujours à lâEcole de la vie, mais les difficultÃĐs vont rapidement lâendurcir pour quâil se forge un caractÃĻre bien trempÃĐ.
La dÃĐmolition DUFOUR sâagrandit  autour de lâHÃītel Restaurant, les premiers casiers pour y entreposer les piÃĻces voient le jour, Jean prend son envol quand il est stoppÃĐ par le service Militaire en 1952. Câest une nouvelle fois sa maman Lydie, qui permet de continuer lâactivitÃĐ.
Au sortir du service militaire,  Jean continue à faire ÃĐvoluer la dÃĐmolition, en  1958 Jean se marie, son ÃĐpouse RenÃĐe prend en charge la comptabilitÃĐ.
AprÃĻs avoir passÃĐ leur temps sur le chantier, autour des carcasses ou dans une caisse à outils, Alain et Christian suivront des ÃĐtudes de carrossier formeur.
Dans les annÃĐes 70-75 Jean se passionnent pour la vie des marchÃĐs aux puces à Lyon. Il achÃĻte de quoi alimenter son commerce à Chandon, il en profite pour emmener Christian et Alain et à son tour, il leur inculque les valeurs du commerce.
Les deux garçons rÃĐussiront leur CAP de carrossier, ils feront leurs premiÃĻres expÃĐriences chez Saunier puis la SAGG pour Alain et chez Chirat pour Christian.
Loi prÃĐfectorale pour lâenvironnement : avec le boom commercial et de consommation dâaprÃĻs-guerre,  les prÃĐfectures doivent dÃĐbarrasser les carcasses de voitures qui trainent un peu partout, la dÃĐmolition Dufour reconnue par la prÃĐfecture de la Loire, est missionnÃĐe pour nettoyer lâenvironnement. Jean peut alors prendre des employÃĐs.
Câest lâapparition des appels dâoffres dâassurances : les compagnies dâassurances vendent leur ÃĐpaves aux dÃĐmolisseurs. La dÃĐmolition Dufour rÃĐpond à tous les  critÃĻres nÃĐcessaires pour prÃĐtendre à ces appels dâoffres. Lâentreprise se dÃĐveloppe encore, sâagrandit et de nouveaux employÃĐs sont embauchÃĐs. Alain lâainÃĐ des enfants vient seconder Jean. Il a en charge les achats de voitures accidentÃĐes ou en fin de vie, il fait  les tournÃĐes de ramasse des ÃĐpaves, il dÃĐmonte les voitures et passe derriÃĻre la banque du magasin, tous cela pour mieux connaitre le mÃĐtier.
Les annÃĐes 80  marquent lâarrivÃĐe des primes accordÃĐes par les constructeurs pour le renouvellement des voitures destinÃĐe à la ferraille, câest une nouvelle ÃĐtape dans le dÃĐveloppement de la dÃĐmolition DUFOUR. A cette pÃĐriode lâentreprise traite autant de vÃĐhicules quâaujourdâhui, soit environ 1500 voitures/an. La grande diffÃĐrence rÃĐside dans lâexploitation des vÃĐhicules hors dâusage. Aujourdâhui le recyclage est plus minutieux.
Christian le plus jeune des enfants arrive à son tour dans la dÃĐmolition. Comme tous ses prÃĐdÃĐcesseurs il occupe tous les postes de lâentreprise, jusquâaux annÃĐes 90. A cette ÃĐpoque les  demandes  de piÃĻces dâoccasion augmentent petit à petit, notamment avec lâarrivÃĐe du contrÃīle technique obligatoire des vÃĐhicules en 1992. Il faut dÃĐmonter de plus en plus de piÃĻces, les effectifs humains augmentent. Christian reste derriÃĻre la banque en permanence pour faire le commerce des piÃĻces, Jean construit de nouveaux bÃĒtiments destinÃĐs à accueillir des rayonnages pour stocker les piÃĻces.
Françoise, lâÃĐpouse dâAlain rejoint à son tour lâentreprise familiale pour prendre la suite de RenÃĐe cÃītÃĐ administratif. Ce point va voir une forte ÃĐvolution, tout se rÃĐglemente, les dÃĐmarches sont de plus en plus fastidieuses et le recours à lâinformatique devient incontournable. Autre fait marquant, la construction dâun atelier dÃĐdiÃĐ au dÃĐmontage pour amÃĐliorer lâexploitation des voitures.
Il faut dÃĐmonter toujours plus, un nouvel atelier voit le jour et les employÃĐs se portent au nombre de 10.
Naissance des procÃĐdures administratives sur les cartes grises des vÃĐhicules, le travail administratif sâalourdit de nouveau, Françoise est rejoint par une secrÃĐtaire  pour arriver à faire face.
LâÃĐcologie est une prioritÃĐ, les normes ÃĐvoluent, la dÃĐmolition DUFOUR suit la rÃĐglementation, les compagnies dâassurances renouvellent leur confiance car lâentreprise est certifiÃĐe QUALICERT.
Les voitures coÃŧtent de plus en plus dâargent à remettre en ÃĐtat suite aux accidents, et ce phÃĐnomÃĻne coute trÃĻs cher aux assurances. Ces derniÃĻres souhaitent rÃĐparer les vÃĐhicules avec des piÃĻces de rÃĐemploi (occasion) afin dâÃĐviter de mettre les  voitures en ÃĐpaves. Pour cela il faut que les stocks soit accessibles  sur internet  par les experts dâassurances et les rÃĐparateurs. Comme dans tout ce quâa entreprit la famille DUFOUR depuis 3 gÃĐnÃĐrations, Alain a ÃĐtÃĐ un des premiers à adhÃĐrer et à mettre ce systÃĻme en place dans lâentreprise familiale.
Alain missionne un prestataire  pour mettre ce systÃĻme en place. Pour cela il a fallu informatiser une partie du stock de piÃĻces existantes et remanier les  postes de lâentreprise pour travailler avec lâinformatique. Ce systÃĻme garantit  la traçabilitÃĐ de chaque piÃĻce et permet aux particuliers comme aux professionnels de connaÃŪtre une partie du stock en se connectant au siteÂ
Un des nouveaux projets est  en cours, le parc de stockage des VÃĐhicule Hors dâUsage va sâagrandir.
Lâentreprise SARL DUFOUR change de raison sociale, devenant ainsi Dufour-recyclage autos, entreprise de plus en plus consciencieuse de lâenvironnement, intÃĐgrant les normes Qualicert et agrÃĐments VHU Ã jour.
Nous traitons en moyenne 700 VHU par an.
Des projets de modernisation du magasin et du parc sont en cours.
88 ans aprÃĻs la naissance de lâhÃītel ârestaurant-bistrot-rÃĐcupÃĐration de mÃĐtaux non prÃĐcieux, lâentreprise Dufour-recyclage autos emploie 15 personnes.
Aujourdâhui, Jean 95 ans, est toujours fidÃĻle à son poste, RenÃĐe son ÃĐpouse le surveille, Alain et Christian travaillent pour continuer à faire vivre cet ÃĐtablissement, bien entendu tous les employÃĐs de lâentreprise font partie intÃĐgrante de cette histoire, câest aussi une de ses forces. Main dans la main, tout le monde sâunis pour dire merci Lydie et Claude DUFOUR.